"L'homme, un
prédateur naturel et culturel.."
Où l'anti "Spécisme" Où est "spéciste"
celui qui ne croit pas l'être.
Nombreux sont les médias actuels à
relayer et à donner de l'écho à une "attitude" que nous "devrions"
combattre, le "spécisme" , copié sur le racisme ou le sexisme, cette attitude considèrerait que
l'homme est au dessus de la vie animale qu'il est supérieur pas nature et peut
dominer ainsi la nature.
Non seulement cette
assimilation est absurde car comparaison n'est pas raison. Ce serait assimiler les mouches, moustiques, et autres bactéries
victimes de notre vindicte, aux femmes harcelées et africains victimes de la
Traite. A un moment ou à un autre il faudra placer une limite à la notion de
"personne" ou de "souffrance". Pourquoi seulement la vie
animale? pourquoi pas les plantes? et bientôt l'univers entier.
Certains même se proclament
"animalistes", pourquoi alors cette limite? sont ils capables de
définir scientifiquement un animal? Tous les animaux ? Seulement certains? L'argument massue est la perception de la souffrance qu'auraient les animaux, mais là encore si pour les mammifères il y a à peu près consensus, pour les poissons reptiles batraciens? Mais si on admet un tel argument la logique est de criminaliser tous les prédateurs. On voit où cela peut amener, à l' anti écologie-totale
Ensuite considérer que l'homme ne
peut plus être le prédateur (et même le super prédateur) qu' il a été
dans toute son histoire depuis les origines c'est bien du "spécisme"
car c'est finalement considérer que l'homme n'est pas un animal, qu' il est de
nature différente et que lui seul peut choisir de quitter sa fonction
naturelle. ("L'homme n'est pas un
animal" voyez où cette affirmation peut mener, elle rejoint les affirmations
créationnistes et l' antidarwinisme, les théories les plus obscurantistes)
Au contraire, accepter, assumer,
en toute conscience et responsabilité notre rôle dans la nature animale dont
nous faisons totalement partie , c'est justement ne pas être
"spéciste", c'est reconnaître que chaque animal, que ça plaise ou non
a sa place dans l'écosystème: "mangé ou/et être mangé".
Notre responsabilité, parce que
nous sommes doués de " raison et d'amour" (Victor Hugo), c'est d' étudier, comprendre,
protéger les milieux naturels. Aimer la vie animale ou végétale ou minérale c'est
lutter contre les destructions inutiles; c'est toujours, par la Raison, évaluer le
pour et le contre dans un aménagement impactant ces milieux mais aussi pouvant
permettre à l'humanité de vivre. Fallait-il
combattre le paludisme endémique en Camargue et dans la vallée du Pô? Cette lutte a eu des
impacts nuisibles sur l'environnement, mais d'autre part elle a sauvé un nombre
considérable d'enfants. Toujours peser
le pour et le contre...Faut-il interdire la pêche? En relâchant tout ou une
partie de ses captures? C'est pourtant un moyen avéré de limiter et d'effectuer
un choix dans le prélèvement, de la même manière que le prédateur attaque de façon
privilégié la proie malade ou faible.
Quand un enfant apprend à pêcher, qu' il voit le bouchon plonger qu' il ferre, qu' il capture le vairon pour le
relâcher, est-il si différent du jeune renard du jeune félin qui par jeu (essentiel dans son apprentissage de
prédateur) joue avec le campagnol en le laissant échapper. Le renard est il
cruel? pas plus que l'enfant ou le pêcheur de loisir. Poser même la question
de cruauté dans ces jeux est un non sens écologique et culturel.
En fait Je pense que derrière ces
militants "d'une noble cause"(?): "la vie animale sanctifiée", se cache une
approche "spirituelle" ou plutôt "spiritualiste"
plus ou moins liée à des pratiques religieuses
(Hindouisme, Bouddhisme, Vitalisme,
christianisme intégriste, qui sont tout à fait respectables quand
elles restent du domaine privé et de la conception spirituelle et morale de
chacun.
Mais quand ces groupes
"utilisent", (au sens fort de manipuler) la démocratie pour imposer
leur conception de la "Vie" à la société, on rentre bien dans une
pratique prosélyte et "illibérale"
de la démocratie. Quand des groupes d'activistes militent contre le "no-kill" à la pêche ou pour une
réglementation encore plus draconienne de la Chasse, ce n'est pas pour ces "points
de détails", c'est réellement à terme pour faire interdire toutes ces activités. D'ailleurs certains (assez puissants pour se faire entendre dans les médias, cf. "la campagne publicitaire dans le Métro")
militent pour une interdiction totale de l'élevage, les activistes Végan en
sont là. Que certains pour des raisons
morales éthiques ou autre refusent de
manger des produits d'origine animale de pêcher de chasser, nos libertés sont
là pour protéger ce droit, mais que ceux-ci au noms d'arguments souvent biaisés
cherchent à imposer ces pratiques à la société entière ne peut qu'aboutir à un
nouveau totalitarisme.
Argumenter en considérant que l'élevage menace la planète
c'est oublier que les prairies, ou les
alpages en montagne ont un rôle écologique et économique majeur. Imagine-t-on
les Alpes sans troupeaux? (Note: remarquez que les mêmes activistes défendent
les circuits courts!!!)
Malheureusement en face d'idéologues et de fanatiques la Raison ne peut être entendue.
Une Citation fort instructive:
"...D'après les données archéologiques et les analyses
biogéochimiques, les Australopithèques, robustes et graciles, et les premiers
représentants du genre Homo d'Afrique étaient des omnivores opportunistes,
consommateurs de plantes, d'invertébrés, mais également, dans une moindre
mesure, de mammifères. Ces premiers Hominidés étaient suffisamment organisés
pour dérober aux carnivores des morceaux de proies encore riches en viandes et
les rapporter auprès de caches d'outils en pierre ou dans leur habitat pour les
dépecer et les consommer. Alors, s'ils étaient capables de s'emparer de
carcasses fraîches, ce qui nécessite certaines aptitudes, ils pouvaient tout
aussi bien chasser de petites proies ou des jeunes animaux, à la main comme le
font certains chimpanzés et babouins, ou à l'aide de pierre. Par ailleurs, pour
Nicholas Toth, le développement, vers 2 millions d'années, des outils lithiques
qui attestent de l'acquisition de capacités cognitives typiquement humaines
résulterait d'un changement dans l'exploitation des ressources alimentaires,
avec une consommation accrue de viande. À la même période, le climat change,
une aridification entraîne l'apparition de nouvelles niches écologiques, dont
la savane que les Hominidés ont rapidement occupée..."
Marylène Patou-Mathis
Marylène Patou-Mathis
"Dans mangeurs de viande"
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